Pour devenir animateur radio, il existe une formation qualifiante et reconnue, à l’école de l’INA, le CQP Animateur radio. Je fais partie de la 10ème promotion et cette formation m’a fait vivre des moments extraordinaires. Dans cet article, je vais vous faire un retour global sur cette formation marquante, qui mélange aspects pratiques et compétences théoriques.

Devenir animateur radio est un rêve pour beaucoup de gens, et ce métier est vraiment formidable ! Entre chroniques, billets d’humeur, point trafic, montage, podcast et réalité du direct… dur de s’essouffler ! Animateur radio est un métier et l’apprendre est une vraie chance. Plusieurs formations existent ( Le studio école de France, le studio M, la Skol, le CIFAP…. ) mais mon choix s’est porté sur l’INA car je connaissais un ancien élève qui m’a parlé en bien de l’école. L’INA propose des formations professionnelles audiovisuelles variées et dans 13 secteurs différents ( journalisme, gestion de production, photographie, vidéos… )

Comment accéder à la formation CQP ANIMATEUR RADIO ?

Pour accéder au CQP animateur radio, le niveau bac est demandé ainsi qu’une bonne capacité rédactionnelle. Les pratiques artistiques sont encouragées, et les gens qui ont déjà fait du micro sont évidemment les bienvenus. C’était mon cas puisque j’avais déjà fait un an de chronique radio chez France Bleu Orléans, et c’était pour moi une poursuite d’aventure évidente. Après l’envoi d’une maquette ( un extrait de votre voix sur une chronique par exemple ), j’ai été recontacté pour passer une sélection écrite et orale.

Les épreuves se composaient de tests écrits et oraux. Et la créativité était de la partie ! J’ai passé un vrai bon moment pendant cette sélection et deux mois plus tard j’avais la réponse : j’étais admise !

Quels sont les moyens de financement pour la formation de l’INA ?

Pôle Emploi, le FONGECIF, la Région, l’AFDAS…il existe beaucoup de moyens de financer cette formation et le coût dépend beaucoup de votre financement. J’ai pu faire ma formation grâce à Radio France, qui m’a permis de faire un apprentissage chez France Bleu Orléans, la radio où j’ai commencé avec des chroniques quotidiennes. Une structure d’accompagnement existe au sein de l’INA, pour vous permettre de dégager toutes les pistes possibles.

En pratique, quel est le rythme de la formation ?

La formation de l’INA se déroule en alternance et le rythme est trois stages et trois périodes de cours à l’Ina ( à Bry-sur-Marne et de temps en temps à Issy-les-Moulineaux ). La formation fait un total de 420 heures et vous verrez, ça passe très vite ! En 6 mois, la formation est riche et intensive…préparez vous ! Concernant l’alternance, il vous faudra trouver des stages au sein d’une radio, ça peut être une radio différente sur les trois périodes de stage ou une seule et même radio. Pour ma part, j’ai fait tous mes stages chez France Bleu Orléans.

De quoi se compose la formation d’animateur radio à l’INA ?

La formation est très variée et vous permet d’en savoir plus sur le milieu de la radio, et de la voix en général. Histoire de la musique, cours de droits, techniques d’animation, cours sur le billet d’humeur ou la chronique… la palette est aussi grande que l’arc-en-ciel et elle vous en fera voir de toutes les couleurs. Comme je l’ai mentionné précédemment, le rythme est soutenu et on vous demande d’être réactif et de savoir gérer au mieux votre stress. Travaux en groupe, montage, réalisation, reportage, interview… c’est l’occasion de sortir de votre zone de confort et d’élargir votre champ de vision concernant le monde multiple de la radio.

Qui sont les intervenants ?

Les intervenants sont des professionnels directement issus du monde de la Radio. Il n’est pas rare qu’un intervenant soit en studio le matin, et à l’école l’après-midi pour vous ! Animateur, directeur d’antenne, chroniqueur, journaliste, technicien… Avoir autant de profils différents est une vraie richesse, ce qui permet d’avoir différents sons de cloche. D’autant que les parcours sont très hétéroclites ( Radio France, ChérieFM, Nostalgie, RTL… ) Très enrichissants, les expériences des intervenants serviront votre vision personnelle de la radio, et de ce que vous voulez en faire. C’est finalement très rassurant de savoir que les chemins professionnels mènent à des métiers complémentaires ( directeur de la programmation, consultant en médias, chroniqueur matinalier, podcasteur, technicien réalisateur, expert de la musique, voix off… ) Les débouchés sont multiples et les changements de parcours, monnaie courante ! 

Quel est le point fort de cette formation ? Et le point faible ?

Cette formation a été passionnante et ce qui m’a le plus plu c’est la richesse des enseignements. J’ai trouvé cette formation très complète et véritablement immersive. Avec des professionnels de la radio, on se prend très vite au sérieux lorsque le micro est ouvert, croyez-moi ! La partie travail sur soi était également très intéressante, et je me sens changée après cette formation. Lors de cette formation CQP Animateur radio, j’ai pu travailler ma personnalité ! Vous aussi, vous ne saviez pas que ça se travaille ? J’ai été la première surprise, et j’ai apprécié me connaître davantage. Plus qu’une formation radio, c’était une vraie découverte de soi. Qu’est-ce qu’on veut montrer aux autres et comment le montrer ? Comment fixe t-on les limites ? Autant de pistes passionnantes auxquelles je continue de réfléchir après la formation.

Concernant le point faible, je pense qu’il réside sur le rythme. Il y a parfois tellement d’informations qu’il est dur de s’y retrouver et j’ai aussi appris à prendre soin de moi et à me couper de la formation ! De plus, ce CQP est court ( 5 mois en tout ) et les cours s’enchaînent à un rythme presque étourdissant. Il faut saisir tout ce qu’on peut, du mieux qu’on peut et c’est assez facile de…s’oublier ! Passionnante, elle a ce petit défaut de faire oublier le reste, et on se retrouve assez vite à parler radio, manger radio, réfléchir radio… La gestion du stress est une véritable compétence, et j’ai pu m’apercevoir au cours de la formation, que je ne l’avais pas complètement acquise !

Quels étaient tes cours préférés ?

C’est dur de choisir, car toutes les interventions avaient leur intérêt ! Je garde un super souvenir de l’intervention de Dominique Bourron, délégué à la musique chez France Bleu. C’est lui qui réfléchit à la programmation ( les titres qui passent à l’antenne ). J’ai pu déconstruire complètement la vision un peu simpliste que j’avais de ce métier et Dominique était passionnant et très pédagogue. L’une des interventions qui m’a le plus marquée, c’est aussi celle de Sandrine Vendel, que j’ai trouvé infiniment bienveillante et très perspicace. Voix off pour Europe 1 et Paris Première, elle a également été animatrice radio au Mouv’ et chez Nova. Elle nous donnait des conseils sur notre voix, notre débit mais également notre façon de respirer ou nos intonations.

Quels étaient les profils de tes camarades ?

J’ai été agréablement surprise de constater qu’il n’y avait pas UN profil. Tous les profils étaient différents et tous avaient énormément de qualités ! Du charisme, de l’organisation, de l’originalité, de la créativité, des qualités humaines… Il y avait beaucoup de reconversions professionnelles et les âges allaient de 22 à 45 ans. Cela ne concerne que ma promotion et je sais que chaque promotion du CQP animateur radio est différente !

Quelles sont pour toi les qualités pour accéder au métier d’animateur radio ?

L’ouverture d’esprit, la bienveillance, et la créativité ! Et avoir l’esprit d’innovation ! Dans le métier d’animateur radio, on compte énormément de casquettes… la réalisation, la gestion de projets, la relation presse, la rédaction, le montage et puis l’animation aussi !

J’espère que cet article vous servira et vous aura donné envie d’accéder à cette formation et/ou d’en savoir plus sur le métier d’animateur radio. Les portes ouvertes de l’INA sont en février, l’occasion de venir découvrir l’école par vous-mêmes ! Je remercie de tout coeur Kheira Berger, directrice de la formation CQP Animateur radio, et toute l’équipe France Bleu Orléans, qui m’a accueillie les bras ouverts lors de mon apprentissage.